Deuxième jour : des contacts à Dakar
Article mis en ligne le 7 février 2007
dernière modification le 26 août 2018

par André Petithan

3/01/2007

Cela doit être une journée importante pour nous puisque nous devons rencontrer Seyni Thiam et un responsable d’Enda. Nous déjeunons vers 8h. A 8h30, Adama est là, presque à l’heure. Nous partons en taxi vers le ministère de le Santé.

M. Thiam nous reçoit et nous avons un échange intéressant d’une heure sur le projet. Nous nous fixons rendez-vous au samedi ou dimanche matin à Kaolack, sa ville, pour qu’il puisse nous montrer la réalité de cette ville en terme de gestion des déchets. (Malheureusement, la rencontre à Kaolack ne pourra se concrétiser).

A la sortie, vers 11h, nous contactons le responsable d’Enda qui peut nous recevoir plus tôt que prévu. Nous sautons dans un bus, direction Petersen (garage). Enda est une ONG sénégalaise qui s’occupe de recyclage et de gestion des déchets. Comme vitrine de leurs activités, ils utilisent ces fameux objets en métal recyclé (boîtes en alu ou fils électriques) connus dans le monde entier. Malheureusement, suite à la fête de la Tabaski (Aïd), les ouvriers et artisans sont encore en congé.
Son discours est le même qui celui de Thiam et lui aussi nous donne des pistes intéressantes.

Les responsables d’ENDA-Ecopole
Objets d’art en matériel recyclé

Il est 12h30 et nos 2 rendez-vous de la journée sont clôturés bien à l’avance. Qui a dit que tout traînait au Sénégal ? Nous décidons de rentrer à l’hôtel pour dîner. Le garage Petersen est proche, nous y prenons un bus. 1h plus tard nous dégustons un plat de crevettes au riz, délicieux.

Puisque rien n’est prévu cet après-midi grâce à la fructueuse matinée, nous décidons d’en profiter pour aller voir une autre possibilité de logement : c’est une école primaire du quartier d’Adama CA Wakhinane Nimzath. C’est un peu plus loin du centre que l’espace Thially mais c’est en bord d’océan.

L’école, qui est aussi un centre de formation d’adolescents, est décorée d’affiches superbes sur l’importance du travail, la prudence sexuelle ou la nécessité du développement.

Conseils de prudence...

Il y a plusieurs petits locaux aménageables en chambres, une cuisine, une grande salle. Les prix sont intéressants et « négociables »... Il faudra, là-dessus aussi, se décider.

Nous marchons jusqu’à l’océan, traversant d’abord des tas d’ordures dans les dunes. Adama nous explique que les riverains sont très mécontents de cette situation mais qu’il est difficile de lutter contre des versages clandestins.

Enfin, l’océan... Superbes eaux turquoises, très froides et tumultueuses. La baignade y est dangereuse : courant, vagues, sables mouvants. Adama vit (presque) dans les dunes : sa maison est l’avant-dernière de la rue.

Nous y sommes accueillis comme des rois. Sa maman, ses frères, sa sœur, sa belle-sœur : tout le monde est là pour nous accueillir : la Téranga sénégalaise n’est pas une légende : les 3 thés sont servis. Le 1er est amer comme la mort, le 2ème est doux comme la vie et le 3ème est sucré comme l’amour !

La Térenga sénégalaise : une réalité

Au menu, un plat de mouton de la Tabaski. Nous mangeons avec la main droite...c’est une 1ère ! Tout le monde mange bien mais Sophie encore un peu mieux que les autres... Adama nous montre la vidéo du projet de Simon, ce qui est intéressant car nous voyons les lieux, les gens et avons des idées d’activités.

Il est tard et demain est une longue journée puisque nous devons rejoindre Malem Hodar . Pour retourner à l’espace Thially, c’est un taxi clandestin ! Adama logera avec nous, le départ est prévu à 7h !

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