24 décembre 07
Article mis en ligne le 25 janvier 2008

Au programme : Gorée et une animation à Guédiawaye. L’espace Thialy nous a trouvé un car, malgré la Tabaski, fête du mouton qui voit les familles se retrouver. A 9h30, ce qui constitue une prouesse vu les conditions de circulation à Dakar, nous sommes à l’embarcadère de Gorée. Le bateau est à 10h. Première virée en mer pour certains. Ce ne sont que conversations entre jeunes : discussion, éclats de rire,… Et les professeurs ne sont pas les derniers…

Cette rencontre en terrain neutre (Dakar est méconnu de la plupart des jeunes sénégalais et inconnu des Belges) est une étape importante pour établir ces contacts. De plus, c’est une occasion inespérée pour Mme Faye, professeur d’histoire, dont le programme prévoit bien sûr d’aborder cette période de l’histoire de l’Afrique.

Nous abordons à Gorée : M. Coly, conservateur adjoint, nous attend pour une visite privée de la maison des esclaves. Ses explications abondantes, claires et précises sont appréciées. Les Sénégalais prennent des notes. L’émotion est vive. Gorée est un vrai symbole.

La maison des esclaves à Gorée

Par sa position géographique, son port est un lieu de passage obligé pour les navires négriers. C’est la dernière étape avant un long voyage couché dans les soutes de navires voguant vers le Nouveau Monde. Les cellules de la maison et la porte sans retour donnant sur la mer impressionnent vivement. M. Diop donne quelques explications supplémentaires concernant le commerce triangulaire. Nous insistons sur le fait que ce qui a causé l’esclavage, c’est avant tout l’immense besoin de richesses de l’Europe préindustrielle, avide des produits bruts fournis à grand renfort de main d’œuvre par le Nouveau Monde. C’est ce besoin qui a poussé les hommes à justifier l’esclavage et, par là même, qui est une des sources du racisme.

Nous faisons le tour de l’île et dégustons les sandwichs de l’espace Thialy près du fort. Petit temps libre sur la plage et première pause souvenirs. Le bateau nous ramène à Dakar et le bus nous permet de faire un petit tour de la ville : place de l’Indépendance, palais présidentiel, quartier universitaire dont nous faisons le tour à pied. Le car nous conduit alors par la corniche vers Guédiawaye où Adama nous attend pour une animation djembé et des danses traditionnelles. L’invitation à la danse provoque une courte hésitation, mais tout le monde y va de son petit pas (Jennifer) ou de son grand pas (Noémie). C’est parti pour une heure de rythmes endiablés.

Danses traditionnelles

Retour à Thialy pour la veillée de Noël et le repas, un excellent mafé de crevettes. Chants divers, y compris hymnes nationaux, éclats de rire, lectures de textes religieux ou non, musulmans ou chrétiens, ponctuent la veillée. Bassirou y va même d’un hymne du projet que nous reprendrons souvent en chœur. Noël 2007 restera sans doute dans les mémoires comme un exemple de relations interculturelles exceptionnelles.

Hymne national sénégalais

L’heure du repos a sonné depuis longtemps et chacun se retire pour une bonne nuit. Demain, c’est Malem-Hodar qui nous attend.

La suite du voyage par ici


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