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Formation à l’interculturel
Article mis en ligne le 25 octobre 2009
dernière modification le 26 octobre 2009

par André Petithan

Week-end formation Yombal Dem Ecole

Week-end du 2,3,4/10/09 à LLN :

Dans le cadre du projet Yombal Dem Ecole, une petite formation nous a été proposée par l’ONG Quinoa. Cette formation avait pour but de se préparer à voir, à vivre un échange interculturel avec le Sénégal, avec Malem-Hodar.

En cette fin de semaine, nous sommes tous partis pour LLN, et là, rencontre avec le formateur Quinoa, Eric.

D’emblée, il nous demande de « laisser quelque chose au vestiaire » pour avoir un esprit frais. C’est-à-dire, laisser quelque chose de côté pour le w-e, certains mettent leur timidité, d’autres leur appréhension, ou encore leur maladie saisonnière. Mais ce n’est pas tout, pour bien commencer, nous devons savoir nous-mêmes quelles sont nos craintes, nos attentes face à cette formation, face au voyage qui approche à très grands pas.

Pour la plupart des membres du groupe, il n’y avait pas de craintes par rapport à ce w-e - mis à part la météo - mais plutôt des attentes, et surtout celle de « cimenter » le groupe, de créer une ambiance, de partager de bons moments.
Pour le projet, c’est tout autre chose, pour commencer : les craintes. Telles que la maladie (on est jamais à l’abri d’un petit accident), ou que le projet ne se résume que par un voyage de « rhéto ». Ensuite, les attentes. La plus grosse attente était de voir la vie sénégalaise, leurs coutumes, … JPEG

Un peu plus tard dans la soirée, profs et élèves ou vieux et jeunes, sortent, tout d’abord pour se rafraichir les idées, mais aussi pour permettre à Eric et Isabelle de préparer une activité. Les préparations étant terminées, nous pouvons enfin regagner notre local. En ouvrant la porte, nous pouvons voir Isabelle et Eric tout deux déguisés avec une ambiance bien particulière, nous entrons dans le monde des Zénos (imaginaire).

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Isabelle, sans parole, arrive à nous faire comprendre que les femmes doivent se mettre pieds nus et s’asseoir par terre, tandis que les hommes doivent laisser leurs chaussures et s’asseoir sur les fauteuils. Les femmes se servent elles-mêmes leur nourriture tandis que les hommes reçoivent directement cette nourriture en bouche. Cette mise en scène terminée, nous exprimons nos impressions et tout le monde s’accorde pour dire que la femme était soumise à l’homme, qu’elle était inférieure et que l’homme se retrouvait sur un piédestal. Mais en fait, nous avons faux sur toute la ligne, les femmes privilégiées, pures, se mettent pieds nus et par terre pour être en directement en contact avec le sol, la terre, tandis que les hommes, impurs, restent loin de cette terre et ne peuvent toucher la nourriture. JPEG

On en tire tous la conclusion que, notre culture, telle qu’on nous l’a inculquée, nous joue des tours, nous voyons cette situation avec des yeux occidentaux qui mettent la femme et l’homme à égalité. Et on en vient à se poser la question : Quelle est la bonne culture ? Comment aborder une culture tellement différente ?JPEG

La soirée se terminant, Eric nous laisse à notre repas en nous laissant un Brainstorming autour du mot – CULTURE.

Le lendemain matin, nous revoilà réuni autour du Brainstorming et, avec tous ces mots, nous concevons une petite définition du mot culture. Finalement, il y a autant de définitions qu’il n’y a d’individus, mais les mots éducation, savoir-vivre, coutumes reviennent souvent. Nous en venons à dire que la culture est comme un iceberg, qu’elle cache beaucoup de choses. Il y a, au dessus de l’eau, la partie visible de la culture, ce que l’on fait consciemment tel que notre langue, nos habits. Et, en dessous de l’eau, tout ce que l’on fait inconsciemment, qui n’est pas visible, tel que les valeurs qui nous mènent à la fameuse pyramide de Maslow, avec comme base les besoins physiologiques et au sommet les croyances.

JPEGAprès un intermède gustatif, nous nous réunissons autour d’affiche représentant les campagnes d’ONG.

Chacun a pour tâche de choisir une affiche qu’il apprécie particulièrement et une autre qu’il n’aime pas. Ces affiches retracent les grandes tendances de l’aide au développement des 30 dernières années, ce qui permet de lancer un débat riche.

Autre activité, en petits groupes cette fois. On nous donne des situations types pouvant se produire lors d’un projet du type de celui que nous poursuivons en nous demandant de réagir. Les discussions vont bon train et chacun a l’occasion de confronter ses propres idées à celles de ses co-équipiers.
L’après-midi avance et il est temps de penser à s’aérer quelque peu. Éric nous quitte et nous allons faire un tour à LLN.

JPEGLa soirée sera consacrée à un tour d’horizon des dates importantes des mois suivants. Autour d’un superbe spaghetti et avec quelques fou-rire…
Deuxième nuit dans le kot prêté par Nathalie (une ancienne élève de St-Ju).
Le dimanche matin sera réservé à une tâche primordiale : une réflexion sur la malle « Belgique » que nous devons apporter au Sénégal. Les thèmes sont choisis. Une réflexion intéressante sur leur traitement est entamée. Il importe en effet de montrer toutes les facettes de notre pays, les brillantes, comme les moins glorieuses…JPEG

Midi. Il est temps de tout ranger et de nous mettre en route pour regagner nos
pénates. En effet, la semaine qui vient nous attend avec son lot de travaux plus scolaires. Pas toujours facile de combiner projet et vie scolaire. La plupart d’entre nous avons encore pas mal de boulot à boucler avant lundi matin.

En tout cas, pour les participants à ce week-end de formation, la satisfaction est au rendez-vous. Tous ont progressé ! N’est-ce pas là l’essentiel d’une formation de ce type.

Josiane Cyuzuzo, Manon Adam, Perig Humblet, Pauline Demortier, Sophie Evrard, Laetitia Bode, Virginie Grimberghs, Chantal Gossaert, Isabelle Dehan, Annick Timmermans, André Petithan.

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