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Jour 7
Article mis en ligne le 12 mai 2012

JEUDI 5 AVRIL

Nous commençons la journée en faisant le tri des vélos : d’une part les quelques vélos en bon état qui permettront d’aller à Hodar (+/- 7 km) et d’autre part les vélos « malades » conduits au CEM pour qu’ils soient réparés par Francis Manga, le prof de sport.

Un peu après 9h, nous nous mettons en route : quelques élèves courageux partent à vélo, les autres en charrette. Chacun a son sac à dos rempli de ce qu’il faut pour passer deux jours et une nuit à la maison des profs à Hodar, chez Abdoulaye.

En sept kilomètres, nous changeons complètement de paysage : beaucoup plus pauvre, plus rural, le village est principalement composé de huttes en banco rassemblées dans une concession et entourés d’une haie végétale. C’est d’ailleurs selon ce schéma qu’a récemment été construite la maison des profs, où nous logeons.

Arrivés sur place, nous partons très vite vers l’atelier d’huilerie-savonnerie pour participer à toute la production. Et oui, cette fois-ci, nous allons y mettre les mains et de l’huile de coude.

Décorticage ; vannage ; nettoyage ; transformation en farine grâce au moulin ; cuisson de la farine ; 1er pressage pour obtenir de l’huile ; nouvelle cuisson de la farine ; nouvelle pression. Les tourteaux restant après les deux pressages sont vendus soit comme nourriture pour les animaux soit comme nourriture pour les familles en difficultés.

L’huile peut être vendue telle quelle ; elle peut également être utilisée pour faire du savon : on y ajoutera alors de l’eau, des cristaux de soude, du colorant et du parfum.

Nous prenons un excellent repas mangé avec la main droite et essayons de profiter d’un repos très bruyant (tout le village passe à la maison des profs de Hodar pour discuter et montrer son intérêt au projet et à l’asbl). Certains rendent visite à la « ménagerie » d’Abdoulaye : vaches, chèvres, ânes, chevaux, chiens …

En fin d’après-midi, nous rejoignons le groupement des femmes dans une classe de l’école de Hodar. Ces femmes nous présentent leurs comptes des mois de février et de mars. Au mois de février, chaque femme a gagné 6 € ; en mars, après quelques corrections et améliorations, chaque femme a gagné 15 € (un enseignant gagne environ 210 €/mois). A nos yeux, ce n’est pas grand-chose (0.5€/jour) mais pour ces femmes qui ne gagnaient rien précédemment, c’est beaucoup. A tel point que les maris sont jaloux des gains de leurs épouses et de l’importance qu’elles acquièrent. (Voir à ce sujet cet article )

Vers 22h30, les femmes du village et quelques enfants ont organisé des danses et donnent le rythme sur de simples plateaux et casseroles posés à l’envers sur le sol.


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