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Jour 9
Article mis en ligne le 12 mai 2012

SAMEDI 7 AVRIL

Le matin, nous partons visiter le centre de santé de Malem-Hodar. Ce centre gère un territoire de 100 km sur 50 km, avec 80 à 100 000 habitants.

Pour couvrir ce territoire, il y a un médecin, trois sages-femmes, quinze infirmières et une ambulance. Si l’aspect extérieur du bâtiment est assez engageant, l’intérieur fait peur : lits, matériel, salle d’accouchement, lampes chauffantes pour les nouveau-nés…

Certains de nos élèves belges, grands prématurés, n’auraient certainement pas survécus … Il y a une mutuelle de santé à laquelle les élèves ont été inscrits (lors d’un projet précédent de Malem-Auder) et qui permet de réduire le cout des soins. Mais pour beaucoup, l’inscription à la mutuelle ou les consultations coutent trop cher : ils renoncent à se faire soigner rapidement.

Accoucher à l’hôpital coute 6000 CFA (9€). Mais à cause du prix, de l’enclavement ou de la distance, de nombreuses femmes accouchent à domicile. Par manque de place à l’hôpital et parce que la femme est indispensable au fonctionnement de la maison, nombreuses sont les femmes qui quittent le centre de santé deux ou trois heures après la naissance du bébé.

Vu l’état des écoles, du centre de santé, des routes, peu de gens comprennent l’investissement de 17 milliards de CFA (+/- 24 millions €) pour construire la « statue de la Renaissance africaine » à Dakar.

Après la visite du centre de santé, les profs belges et sénégalais partent rencontrer le maire du village. Celui-ci nous assure de son soutien. Pendant ce temps, les jeunes belges et sénégalais fabriquent du massepain et forment des ours, des crocodiles, des fleurs …

Cette activité est amusante et distrayante ; le gout sucré du massepain est fort apprécié des Sénégalais.

En fin d’après-midi, nous partons dans un grand car vers le site mégalithique situé à 20 km de Malem. La visite de ce site est prévue dans le programme scolaire des sénégalais au même titre que la visite de l’île de Gorée.

Ce site préhistorique est peu connu, absolument pas protégé ni entretenu. Ce lieu est intriguant et donne envie d’en savoir plus. Malheureusement, aucune recherche scientifique n’a été faite sur son histoire et les connaissances sont plus symboliques qu’historiques (il y aurait eu un mariage dont les nombreux invités se seraient transformés en pierre).

Ce qui est surtout intriguant, c’est qu’à la même époque, des hommes ont imaginé le même genre de construction en Afrique, en Bretagne, en Angleterre …


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