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2012 - 2013 : Labo coloration de Gram
Article mis en ligne le 12 février 2013

par Jean-Paul Sprumont


Ce n’est pas tout de mettre en culture bactéries et moisissures. Encore faut-il pouvoir les identifier. La coloration dite de Gram permet de classer les bactéries en deux grandes catégories : les Gram + et les Gram -.
Après cela, l’utilisation du microscope permet de déterminer s’il s’agit de coques ou de bacilles. Cette séance de laboratoire permet donc un premier tri. Il nécessite, comme on le voit sur la photographie, pas mal de matériel.


On commence par faire un prélèvement dans une boîte de culture, prélèvement qu’on dilue dans une goutte d’eau stérile et qu’on étale ensuite sur une lame en verre.


Cette dernière est ensuite séchée sur une plaque chauffante (artisanale) afin de fixer les bactéries.


On la recouvre par après d’alcool, ce qui permet de tuer les bactéries.


Commence alors la séquence des opérations de coloration. Ici, les lames sont passées dans un bain de violet de gentiane...


... et rincées au Lugol (solution iodée)...


... avant d’y être complètement immergées durant une minute.

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Il faut ensuite ôter l’excédent de Lugol avec de l’eau...

... avant de la faire rapidement passer sous un écoulement d’un mélange d’alcool et d’acétone. C’est le moment le plus délicat. Il faut que l’iode soit éliminé, mais on ne doit pas laisser agir l’acétone trop longtemps, au risque de rater la coloration. Après un bref rinçage à l’eau, le frottis a pris une coloration gris-bleu.

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Un nouveau bain dans un colorant, la safranine cette fois, suivi d’un rinçage et d’un séchage donne la coloration définitive. La lame peut alors être observée au microscope.

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Et voici deux résultats :


Coques Gram -


Coques Gram +

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[/Photos de Mégane Gérard, Jean Straetmans et J.P. Sprumont/]