Empreinte écologique ? Mais encore...
Article mis en ligne le 22 novembre 2007
dernière modification le 25 février 2009

par André Petithan

Dans le cadre du travail du groupe « Environnement », une série d’activités ont été prévues tout au long de cette année scolaire. Pour les classes de 1ère, c’est l’asbl Tournesol qui a été choisie pour animer des matinées consacrées à l’initiation à l’empreinte écologique.

Ces formations ont été initiées et financées par l’IBGE et organisées par le réseau Idée.

Chaque classe a donc pu, au cours de ce 1er trimestre, participer à une matinée complète de réflexion et de travail sur ce sujet.

La formation est prévue en 5 étapes distinctes et logiquement liées entre elles.

D’abord une vidéo est présentée aux jeunes. Sur une musique lancinante et répétitive, une succession d’images défile sous les yeux des spectateurs, interpellés par leur diversité. Déjà des réflexions fusent.

Après la projection, les animateurs vont construire avec les remarques et les questions des élèves une sorte de tableau de bord constitué de mots-clés. D’abord disparates, il vont rapidement finir par être mis en relation les uns aux autres. Ce jeu de mots-clés permet d’aborder des notions importantes pour la suite. C’est ainsi, par exemple, qu’une distinction nette peut être montrée entre gaz à effet de serre et problème de couche d’ozone, par exemple.

La 2ème partie de l’animation, directement liée à la précédente, est l’explication de la notion d’empreinte écologique, c’est-à-dire la traduction de manière facilement compréhensible de l’impact d’activités humaines sur les écosystèmes et la planète. Elle se mesure généralement en surface. De manière pratique, des fiches sont montrées aux jeunes, reprenant les divers besoins de l’homme (nourriture, transport, habitat, loisirs, ...) et leur implication respective en terme d’énergie dépensée.

Le tout est calculé sur base des besoins d’un Bruxellois moyen. Edifiant : on arrive de cette manière à une empreinte écologique de 1 terrain de football soit 1/2 hectare ! Pour un million de Bruxellois, on arrive déjà à près d’un sixième de la superficie de la Belgique !

La 3ème partie va permettre à chaque élève de calculer sa propre empreinte à partie d’une enquête domestique préalablement complétée. Il s’agit d’un calcul bien sûr simplifié mais néanmoins prenant en compte l’ensemble des données principales. Les élèves sont contents, leur empreinte moyenne est moins élevée : 7,5 terrains de foot !

La 4ème partie est consacré à l’observation précise du secteur de leur activité qui pèse le plus lourdement sur leur empreinte. Forcément, à partir de ce constat, il devient alors plus aisé de mettree en évidence les gestes les plus "rentables" à poser pour diminuer l’empreinte de chacun.
C’est à ce moment également que l’importance relative des empreintes écologiques de divers habitants de la planète est mis en évidence. Quel abîme entre la surface dont a besoin un Américain moyen (10 hectares par habitant) et un Sénégalais (0,8 hectare par habitant). La notion de biocapacité de la terre est alors abordée. On l’estime à 1,8 hectare par habitant. Il devient alors plus clair que, sans changement radical dans notre façon de vivre, l’épuisement des ressources naturelles est proche...

La dernière partie de la matinée est mise à profit pour montrer l’impact de quelques gestes simples que chacun peut poser dans sa vie quotidienne et qui vont permettre de modifier (et d’alléger) son empreinte écologique. Chacun a alors l’occasion de réfléchir aux gestes qu’il se sent capable d’assumer ou qu’il se sent capable de proposer dans son milieu de vie, famille ou école.

L’animation est terminée. Chacun a le sentiment de ne pas avoir perdu son temps durant cette matinée et, surtout, chacun a un main la possibilité de changer, en toute connaissance de cause, ses habitudes.