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Jour 12
Article mis en ligne le 12 mai 2012

MARDI 10 AVRIL

Aujourd’hui, l’école reprend au Sénégal après deux semaines de vacances et le lundi de Pâques qui est férié. Nous nous rendons donc au CEM avec les jeunes sénégalais.

L’école commence à 8h. Les élèves belges sont répartis dans les classes pour assister à une heure de cours (math, espagnol, anglais …). Si le niveau est poussé dans certaines matières, il l’est beaucoup moins dans d’autres. Vu les périodes de grèves récurrentes, l’organisation paraît aléatoire et certains profs ne sont pas présents, des élèves sont laissés livrés à eux-mêmes.

Notre présence et une nouvelle menace de grève des enseignants ne facilitent pas les choses. Deux élèves seront même exclues du cours de math car elles n’ont pas eu le temps de préparer leurs exercices (elles ont travaillé au projet), ce qui révolte tout le monde.

Après cette heure de cours, nous visitons l’école pour mieux comprendre son organisation. L’enseignement au Sénégal est organisé sur le modèle français et suit d’ailleurs le même programme (pas évident de lire de grandes œuvres de la littérature française quand ce n’est pas sa langue maternelle et qu’on passe son temps dans le dictionnaire).

Jusqu’à l’an passé, le CEM organisait les classes de 6e, 5e, 4e et 3e, ce qui obligeait les élèves à changer d’école et à s’éloigner du domicile familial pour poursuivre leurs études. En septembre 2011, l’Etat a annoncé au CEM qu’il organisait désormais aussi une classe de 2e mais sans lui donner les moyens financiers ni les délais nécessaires pour le faire [1]

Dans ce cadre, le PO de Saint-Julien a financé une classe en dur (voir cet article) et le maire a financé trois classes provisoires malheureusement déjà mangées par les termites. Suivant l’évolution des élèves, sans doute le CEM devra-t-il créer une classe de 1ère et ensuite de Terminale pour ainsi mener les élèves jusqu’au BAC.

A 10h, nous nous rendons dans l’école primaire toute proche. Après une courte visite des lieux, nous sommes chargés d’animer les élèves de trois classes (3e maternelle, 1e et 2e primaire) en les répartissant dans six ateliers : sport, jeux de foulard, jeux de balle, perles, peinture et macramé. Vu l’âge des élèves et leur méconnaissance du français, certaines activités sont compliquées à organiser. Mais des corrections sont apportées car nous recommençons l’animation le lendemain dans une autre école primaire.

En fin d’après-midi commence une grande réunion d’évaluation du projet « Jënd Ci Jub » avec les groupements de femmes de Malem et de Hodar. Chaque groupement explique où il en est, comment il s’organise, quelles sont les difficultés rencontrées et les solutions envisagées.

Lorsque les femmes expliquent qu’en séchant, le savon diminue de taille, de poids et donc de prix et qu’elles envisagent d’utiliser de l’huile de soya de Gambie pour régler ce problème, les pendules sont remises à l’heure : cette solution est inacceptable car le but du projet est la valorisation de la filière arachidière et le commerce équitable.

Malgré cette petite difficulté, la présence de 110 femmes (contre 5 en décembre 2010) prouve le grand intérêt porté à ce projet d’huilerie-savonnerie. Le nombre de remerciements reçus et la présence d’autres groupements de femmes souhaitant entrer dans le projet « Jënd ci Jub » le prouvent également.


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