Le 23 août 1927, trois sœurs de la Charité, de Gand, reprennent l’école gardienne dirigée alors par les sœurs de la Doctrine Chrétienne de Virton ; Mère Marie du Saint-Sacrement, Sœur Liberta et Sœur Evence vont, dès la rentrée scolaire de septembre 1927, organiser la classe unique des 1ère et 2ème gardiennes (73 élèves) et la 1ère année primaire (31 élèves) .

Ces classes seront momentanément installées dans les bâtiments du patronage mis à leur disposition par le curé de Saint-Julien. Ces bâtiments se situaient dans la rue appelée à l’époque avenue des Aquarellistes, l’actuelle avenue de l’Église Saint-Julien.

La population scolaire va croître régulièrement :

Année scolaire 1928/1929 182 élèves Ouverture d’une 3ème primaire
Année scolaire 1929/1930 245 élèves Ouverture d’une 4ème primaire
Année scolaire 1930/1931 318 élèves Ouverture d’une 5ème primaire

A partir de juin 1928, des travaux de construction d’un nouveau bâtiment sont entrepris. Ils seront inaugurés le 2 septembre 1930 au n° 18 de l’avenue des Aquarellistes.

En 1931, à l’occasion du 25ème anniversaire de la paroisse, l’avenue des Aquarellistes devient l’avenue de l’Eglise Saint-Julien.

Le 4 septembre 1933, un 4ème degré professionnel ainsi que des classes de 1ère et 2ème années moyennes sont ouvertes.

En 1934/1935, la population francophone se monte à 534 élèves. La section néerlandophone se peuple plus difficilement : on y compte une classe unique de 32 élèves en primaire et une classe de gardienne.

Le 29 juillet 1935 débute la construction d’un deuxième bâtiment.

En septembre 1936, l’Institut voit ses premières pensionnaires arriver : elles sont 32.

Le 30 mars 1937 voit l’inauguration du bâtiment au n° 22 ainsi que la consécration de la chapelle. Le 28 juin 1937, on fête les 10 ans de la fondation de l’école Saint-Julien.
Des démarches sont entreprises afin d’obtenir l’autorisation de créer une nouvelle section commerciale et professionnelle dans le nouveau bâtiment. Ces deux sections sont ouvertes à Notre-Dame du Bon Conseil, le 17 septembre 1937

L’abbé Froidure, directeur de l’œuvre des colonies scolaires de vacances, a le projet d’ouvrir une école pour monitrices de jeux (la 1ère en Belgique). Il demande à Mère Urbaine, supérieure de l’époque, de disposer de locaux dans le nouveau bâtiment. Cela est accepté en octobre 1938.

En septembre 1938, on constate un afflux d ‘élèves : 530 à l’école Saint-Julien, 122 externes, 110 internes et 60 élèves en professionnelle pour l’Institut Notre-Dame du Bon Conseil.

En octobre 1939, un bureau du DTCA (renseignements de l’armée) est installé dans une classe. Il compte 4 soldats, un adjudant et un sous-officier.

Le 26 avril, on fête les Supérieures, mais le 10 mai 1940, la guerre éclate. Des bombes incendiaires tombent sur Boitsfort. Les cours sont suspendus par un ordre donné à la radio.

Le boulevard des Invalides est encombré de gens en exode, 200 soldats logent dans les locaux et des réfugiés sont accueillis.

Le 27 mai 1940 l’école rouvre ses portes. On organise des demi-journées de classe.

A la rentrée de septembre, des examens sont organisés pour les élèves qui n’avaient pu les passer en juin. A cause de difficultés d’approvisionnement, le rentrée de janvier est reportée de deux semaines.

Durant les années de guerre, l’Institut connaît le sort de beaucoup de foyers en Belgique : grands froids d’hiver, peu de nourriture, occultation obligatoire, …

 

Notre école a caché des enfants juifs pendant la seconde guerre mondiale. En 1995, Sœur Urbaine – qui était supérieure et directrice à Auderghem à cette époque – a été reconnu après sa mort comme « Juste parmi les Nations » par le Yad Vashem (l’institut Commémoratif des Martyrs et des Héros de la Shoah). Les enfants étaient enregistrés à l’école sous un faux nom.

Les filles suivantes ont été caché et ont survécu la guerre:

  • Elsie et Marianne Eischenberg (2 soeurs)
  • Myra Feld
  • Georgette et Jeannine Pirat (2 soeurs)
  • Hélène Glowiczower
  • Rosita Moreels
  • Esther Katz
  • Edith Rosenberg

Les parents d’Elsie et Marienne Eischenberg étaient aussi cachés. La mère travaillait sous un faux nom dans la cuisine de l’école et le père comme jardinier. Ils pouvaient voir leurs enfants de loin, mais ne pouvaient entrer en contact avec eux, parce que personne ne pouvait savoir qu’ils étaient leurs parents. (Source : An Vandenberghe, Collaborateur scientifique, Maison du Patrimoine Soeurs de la Charité JM Brandweerstraat 6 – 9000 Gand (Belgique) )

Le 30 janvier 1943, la section de couture est agréée. La rentrée d’avril 1944 est reportée au 2 mai : beaucoup de bombardements. Le 16 mai l’Institut est fermé. On envoie des descriptifs de matière pour que les élèves préparent les examens eux-mêmes.

Du 12 juin au 19 août 1944, les Allemands réquisitionnent les bâtiments. Bombes et explosions occasionnent des dégâts.

La rentrée de septembre peut avoir lieu après remise en état des locaux. On accueille 178 pensionnaires et il y a 430 élèves en tout. Quelques alertes obligent les élèves et leur professeurs à se réfugier dans les sous-sols. En hiver 1945, le charbon manque mais on accueille malgré tout des réfugiés ardennais.

L’armée belge occupe la moitié des locaux en mars 1945.

Le 8 mai 1945 : l’école est en délire à l’annonce de la capitulation allemande.

En septembre 1946, il y a 196 pensionnaires : il faut aménager les greniers du bâtiment Saint-Julien!

Un cabinet de physique et de chimie est installé en mars 1952 afin de pouvoir répondre aux programmes officiels. En juin de cette année, on fête les 25 ans d’existence de l’école !

En juin 1953, une passerelle est construite entre l’école Saint-Julien et Notre-Dame du Bon Conseil.

La section moderne économique est complète (6 années) en septembre 1958.

En 1961, on ouvre une 6ème latine.
En 1963, on commence la construction du 3ème bâtiment au n° 24.

En 1970, ouverture d’une scientifique B.
Dès lors, Notre-Dame du Bon Conseil comprend 4 sections secondaires : latin-grec, latin-sciences, scientifique B et moderne économique.

En 1978, l’école Saint-Julien et Notre-Dame du Bon Conseil fusionnent sous le nom Notre-Dame du Bon Conseil-Saint-Julien.

En 1979, on compte 250 élèves dans le secondaire et on passe à l’enseignement rénové et à la mixité.

En 1981, nouvelle fusion avec la section secondaire de l’Institut d’éducation physique du Parnasse, section des monitrices, fondée en 1939 par les Sœurs de la Charité suite à la demande de l’abbé Froidure en 1937.

Suite à cette fusion, la dénomination est modifiée : Institut Saint-Julien-Parnasse.
Notre-Dame, quant à elle, reste présente en effigie dans le hall de la section secondaire, grâce à un fragment de vitrail issu de l’ancienne chapelle. Elle y accueille tous les visiteurs, mais spécialement les anciennes qui évoqueront toujours leur ancienne école par les initiales NDBC.

Entre 1979 et 1987, le nombre d’élèves du secondaire a doublé et l’institut a continué à moderniser son infrastructure : 5 laboratoires de science, une classe d’informatique, un ensemble vidéo-caméra, une 4ème salle d’éducation physique, une plaine de sports et d’athlétisme, offerte par les Sœurs de la Charité et inaugurée en 1983. Une salle de sports pour la section primaire est également réalisée.

En 2008, la Congrégation, propriétaire du bâtiment et du terrain de la plaine de sport, décide de vendre ce dernier. Un accord avec la commune prévoit la construction d’une salle omnisports dont les élèves auront la jouissance durant les périodes de cours.

Ainsi, de mutation en mutation, Saint-Julien-Parnasse rassemble bon an, mal an plus d’un millier d’élèves.

La communauté scolaire continue à aller de l’avant avec la volonté de rigueur et d’accueil personnel aux élèves qui reste son double objectif